Il est temps pour vous, une fois de plus, de revêtir votre plus beau costume vert (ou bleu, ou rouge) pour partir à l’aventure dans Zelda Triforce Heroes. Disponible depuis le 22 octobre sur Nintendo (new) 3DS, ce nouvel opus « Hors série » vous embarque dans un royaume où vous devrez vous poser en défenseur de la mode et de l’élégance…
Vous avez bien lu, la quête du jeune héros le conduit au Royaume d’Estoffe, où la Princesse Mousseline est victime d’un sortilège la condamnant à porter une combinaison ridicule. Le bon Roi Frisette vous demande de partir dans les Contrées Maudites afin de vaincre la sorcière à l’origine des maux de son royaume, car ses loyaux sujets ont maintenant peur de faire preuve d’élégance, sous peine de subir le même sort que leur Princesse.
Des tenues dont tout est issu
L’un des aspects importants de cet opus sera donc la mode, thème sur lequel il est déjà axé pour son scénario, mais également dans son gameplay. Vous découvrirez vite que le héros peut porter différentes tenues que « Madame » confectionne, car selon elle « Un héros sans soie n’est pas un héros en soi ! » Il en découle un système de « farming » et de « craft » qui vous poussera à récolter les matériaux nécessaires pour vous faire confectionner les différentes tenues disponibles dans le jeu. Celles-ci ne sont pas juste un caprice esthétique, puisqu’elles vous conféreront de sérieux avantages pour parcourir les niveaux des Contrées Maudites. A titre d’exemple, la tenue Zora sera indispensable sur les tableaux du monde de la Rivière afin de nager à contre-courant, ou bien la tenue Goron vous immunisera des flammes dans le monde du Volcan, pour ne citer qu’elles. Et bien entendu, votre âme de collectionneur ne résistera pas au fait de vouloir posséder tous les costumes sans exception 😉
It’s Dangerous to go alone
Seules les équipes composées de trois héros sont autorisées à se rendre dans les Contrées Maudites. Aussi, vous avez le choix entre recruter des amis et/ou des inconnus en ligne pour coopérer, ou bien de vous lancer seul dans l’aventure, accompagné de deux pantins enchantés que vous pourrez contrôler. Dans un cas comme dans l’autre, il vous faudra exploiter à fond les nouvelles mécaniques apportées par le gameplay du jeu. Car si la coopération n’est pas une nouveauté, puisqu’elle avait déjà été mise en avant dans Four Swords, quelques innovations apportent de l’originalité au titre. En effet, Zelda Triforce Heroes offre une aventure en 3D en proposant aux joueurs de former des totems afin de prendre de la hauteur et d’agir sur différents plans. Le jeu prend alors une dimension franchement intéressante, et justifie pleinement l’utilisation de la 3D sur la console pour une immersion plus réussie.
It’s a secret to everybody
Les énigmes à résoudre ont toujours été l’essence même d’un bon jeu de l’univers The Legend of Zelda, et ici le fan sera comblé. Si les premiers niveaux paraissent assez évidents, certains requerront une vraie réflexion ainsi qu’une habileté à jongler entre les différents pantins (si vous jouez en solo), ou à coopérer intelligemment (si vous jouez en ligne). Les objets à votre disposition seront d’ailleurs au cœur de ces énigmes. A chaque niveau, vous êtes armé de votre épée et d’un seul autre objet (arc, bombes, boomerang…), qui pourra changer selon le tableau dans lequel vous vous trouvez. Il n’y aura pas forcément 3 fois le même, ce qui poussera le joueur à utiliser chacune des ressources à sa disposition et permettra à chaque personnage d’apporter sa pierre à l’édifice.
The Adventure of Links
Niveau longévité et intérêt, on peut dire que Zelda Triforce Heroes marque des points en proposant 8 mondes différents, chacun composé de 4 niveaux, eux-même découpés en 4 tableaux chacun. Les matheux auront tôt fait de calculer le total : 128 tableaux à parcourir ! En outre, une fois un monde complètement terminé, vous avez la possibilité d’arpenter à nouveau tous les niveaux de celui-ci pour accomplir des défis spéciaux. Ceux-ci, plutôt variés et nombreux, sauront intelligemment apporter de la diversité à vos heures de jeu, et seront un excellent prétexte pour vous connecter à d’autres joueurs pour les réussir. Et pour changer un peu, le mode arène vous donnera l’occasion de vous frotter à d’autres aventuriers avides d’en découdre. A vous de faire preuve d’habileté au combat !
I am Error
Evidemment, quelques faiblesses techniques transparaissent notamment concernant la 3D du jeu, tant et si bien qu’il est parfois difficile d’évaluer correctement les dimensions. Mais globalement l’idée est plutôt bonne, et le résultat assez réussi. En revanche, si le jeu tourne aussi bien sur Nintendo 3DS que sur New 3DS, j’ai quelque peu regretté que les capacités techniques de cette dernière ne soient pas plus exploitées que cela. Le c-stick est bel et bien utilisable mais sa
fonctionnalité fait doublon avec la croix directionnelle qui gère elle aussi le déplacement de la caméra, et les gâchettes ZR et ZL ont exactement le même effet que leurs voisines. On pourra également pointer du doigt le système d’émoticônes, insuffisant pour communiquer efficacement avec les membres de son équipe, bien que très bien pensé à la base.
Pour ce qui est de la question du on-line vs solo, amis vs inconnus, c’est plus une question de préférences personnelles qu’un véritable défaut. En effet, pour les réfractaires au multijoueur, le jeu est entièrement faisable en solo – quoique la tâche peut se révéler parfois ardue dans ce cas, notamment si vous avez décidé de relever les défis chronométrés ; les pantins peuvent en effet se révéler comme un poids mort dans certaines situations. Pour ceux qui craignent de jouer avec des inconnus, il faut alors avoir deux amis pour jouer avec, pas moins. En mode téléchargement, une seule cartouche est alors nécessaire pour jouer à trois, ce qui est plutôt une bonne nouvelle, mais c’est trois ou rien. En revanche si vous n’avez qu’un seul ami et qu’il possède lui aussi la cartouche de jeu, vous pouvez vous retrouver on-line pour jouer ensemble, et recruter un inconnu pour compléter l’équipe. Un bémol cependant, concernant les preuves d’amitié qui servent à confectionner certaines tenues. Ces preuves d’amitié ne sont accordées que suite à des parties en multijoueur local ou en téléchargement avec des amis, et donc assez difficiles à amasser.
Mais le plus gros défaut technique vient, assurément, avec la fonction on-line du jeu et de l’éternel problème imputable à Nintendo : la qualité de ses serveurs. C’est un débat sur lequel il n’est pas nécessaire de revenir, simplement il faut savoir que certaines parties en ligne seront largement ralenties (pour ne pas dire gâchées) par des problèmes de connexion, auxquels nous commençons (malheureusement) à nous habituer. Sur mes sessions de jeu, je n’ai pas été affectée systématiquement par ce problème, mais les quelques fois où j’ai eu à les subir cela m’a provoqué de belles crises de rage. Heureusement pour ma console qu’elle était collector !
Verdict
The Legend of Zelda : Triforce Heroes se pose clairement en « Hors série » de la licence, mais ne s’en cache pas. Avec un scénario quelque peu enfantin excluant Hyrule, la Princesse Zelda et autres éléments typiques de la série, on ne peut en douter. Cela est d’ailleurs renforcé par une composition musicale à la fois fidèle et distincte de l’univers de la série. Graphiquement dans la lignée de The Legend of Zelda : A link Between Worlds et digne héritier de The Legend of Zelda : Four Swords, le titre tire sa réussite de solides points forts : coopération, énigmes, originalité. Son gameplay addictif saura séduire les fans, qui fermeront sans doute les yeux sur les défauts par ailleurs mineurs. Le seul vrai bémol vient de la qualité et la fiabilité défaillantes des serveurs Nintendo, et du système de coopération peu flexible (du moins pas autant que son prédécesseur Four Swords).
The Legend of Zelda: Triforce Heroes
39.99€
Points forts
- Coopération
- Exploitation de la 3D de la console
- Les énigmes au cœur du gameplay
- Bonne longévité et rejouabilité
- Communication par emotes bien trouvée mais…
Points faibles
- …hélas peu développée
- Serveurs Nintendo
- Système de coopération peu flexible
- Capacités New 3DS pas exploitées à fond
- Preuves d’amitié difficiles à obtenir
Putain :
» Mais le plus gros défaut technique vient, assurément, avec la fonction on-line du jeu et de l’éternel problème imputable à Nintendo : la qualité de ses serveurs. C’est un débat sur lequel il n’est pas nécessaire de revenir, simplement il faut savoir que certaines parties en ligne seront largement ralenties (pour ne pas dire gâchées) par des problèmes de connexion, auxquels nous commençons (malheureusement) à nous habituer. Sur mes sessions de jeu, je n’ai pas été affectée systématiquement par ce problème, mais les quelques fois où j’ai eu à les subir cela m’a provoqué de belles crises de rage. Heureusement pour ma console qu’elle était collector ! »
Ils sont sérieux ? Mais je pensais qu’ils avaient appris, ça doit être seulement vrai avec Mario Kart sur Wii U, quel dommage. Le jeu n’a plus beaucoup d’intérêts pour moi dans ce cas. Après c’est qu’une théorie mais je suis persuadé que le jeu aurait d’avantage marché si on avait eu le choix avec d’autres protagonistes de la saga (et non un Link de chaque couleur).
Ah oui le online de ce jeu est assez laborieux. Pour le choix des personnages, je pense que Nintendo voulait faire un hommage à Four Swords. Mais tu as peut-être raison. Du coup, Hyrule Warriors Legends a peut être plus de chances de marcher ? 🙂