Yoshi’s Woolly World est le dernier jeu sorti le 26 juin 2015 sur Wii U mettant en scène le dragon vert fétiche de Nintendo. Grandement inspiré de son ancêtre Yoshi’s Island sorti sur Super Nitendo en 1995, il vous transporte cette fois-ci dans le monde doux et moelleux de Tricot’Île, où chaque personnage est composé de laine, tissu ou autre matière douillette. Après le succès brillant du titre de la super Nes et son portage réussi sur Game Boy Advance, et la version plus que mitigée sur 3DS, quid de cette nouvelle édition des aventures de Yoshi ?
De fil en aiguille…
Dans Yoshi’s Woolly World, notre reptile préféré reprend donc du service, mais cette fois-ci point besoin de bébé Mario pour se fourrer dans les ennuis, l’abominable Kamek a simplement décidé qu’il lui fallait de la laine pour… se tricoter une couverture probablement. Il s’est donc tout naturellement dirigé vers Tricot’Île pour retransformer ses habitants en pelotes de laine. Dommage pour les Yoshis que le méchant sorcier n’ait pas pensé à se procurer cette laine à partir de quelques fleurs ou arbres, ou à se servir de n’importe quel élément du décor pour faire ça, mais sinon il n’y aurait pas d’histoire. Heureusement, vous êtes le (ou les) Yoshis rescapés avec la lourde tâche de partir à la poursuite de Kamek pour récupérer les pelotes qu’il sème sur son passage (il manque doublement de jugeote le pauvre).
Yoshi se retrouve donc avec une quête totalement différente, puisqu’au lieu de se trimbaler bébé Mario sur le dos pour le ramener à son frère jumeau, il part simplement à la rescousse de ses semblables pour les retricoter. Pour autant, le jeu s’appuie grandement sur les principes alors posés par son prédécesseur, avec la collecte des 5 pelotes à chaque niveau, de 5 fleurs souriantes qui donnent accès à un jeu bonus à la fin du tableau, et de 20 écussons tampons qui permettent de débloquer des tampons à utiliser sur le Miiverse pour dessiner des messages à destination de la communauté. Les éternelles pièces des licences Mario sont ici avantageusement remplacées par des perles pour coller au mieux à l’univers du titre. Les petits cœurs représentent l’énergie vitale de Yoshi, et finir chaque niveau avec le maximum de 20 cœurs fait également partie des défis à relever pour terminer à 100% le tableau.
L’une des plus grandes force du jeu c’est évidemment son aspect très soigné et les textures magnifiques pour recréer un monde de laine aussi vrai que nature – si tant est que ça existe vraiment. On reconnaîtra tantôt le tricot ou le crochet qui composent les arrières-plans, décors, personnages etc., le tout rehaussé de matières qui ressemblent à de la feutrine, du velours, du cuir… pour un ensemble vraiment harmonieux avec un choix de couleurs vives et joliment assorties.
C’est doux, c’est neuf ?
Le gameplay est également très bien pensé – ou plutôt repris et adapté – puisque Yoshi pourra gober ses ennemis pour les transformer non plus en œufs mais en pelotes de laines et s’en servir pour se défendre et attaquer, ou activer des interrupteurs à distance, sonder le décor à la recherche d’un passage secret, récupérer des objets de loin, etc., et bien sûr le saut plané lui permet toujours de survoler des gouffres ou d’explorer le niveau en hauteur. La possibilité d’interagir avec le décor, notamment en démêlant des fils, est en revanche une nouveauté plutôt sympathique.
Loin d’être linéaires, les tableaux se renouvellent constamment en amenant le joueur à évoluer sur des plans horizontaux, verticaux, voire même parfois dans une dimension 3D très inspirée et plutôt bien réalisée, et proposent des transformations originales permettant de casser la routine. Tantôt méga Yoshi, Yoshi moto, Yoshi Taupe, etc., ces défis chronométrés apportent du rythme et du challenge au sein de la progression. Par ailleurs les niveaux bonus sont assez amusants, bien qu’ils se ressemblent hélas un peu tous.
Il est intéressant de noter que le jeu prend une dimension encore plus attrayante à deux en coopération. Un peu sur le même principe que Super Mario Bros. sur Wii, votre coéquipier pourra aussi bien être une aide précieuse voire indispensable qu’un frein à la réussite du niveau. Il faudra toujours veiller à ce que les deux Yoshi apparaissent sur le même écran, et profiter par exemple de sauter sur la tête de l’autre pour explorer les recoins en hauteur. Sinon, c’est à qui gobera l’autre pour le « pondre » et l’utiliser comme projectile !
Pour ce qui est de la difficulté du jeu, il faut reconnaître qu’elle est toute relative, même en mode « classique », censé être le mode de difficulté adaptés aux vétérans du jeu vidéo. Le réel challenge résidera surtout dans le fait de dénicher tous les objets à collecter dans le niveau. En outre la présence du mode « relax », pour lequel on peut switcher à tout moment dans le niveau permet réellement d’éliminer toute difficulté potentielle. Yoshi est alors doté d’une paire d’ailes qui lui permet de voler facilement et son énergie vitale est augmentée. De plus, finir certains niveau vous octroie des badges de puissance utilisables moyennant la dépense de quelques perles pour vous conférer un avantage sur la prochaine partie. Certains vous empêchent par exemple de tomber dans le vide, d’autre vous confèrent des pelotes de laine géantes, etc.
Yoshi’s Woolly World, loin d’être parfait, possède bien entendu quelques faiblesses, notamment les temps de chargement un tantinet longuets entre chaque niveau. Cependant, Nintendo a su le tourner à son avantage, puisque cet intermède est mis à profit pour montrer quelques dessins de la communauté Miiverse à propos du jeu. Cela est plus intéressant qu’il n’y paraît dit comme ça, car certains petits génies, à l’aide des tampons obtenus en récompense au fil de l’aventure, dessinent des morceaux de niveau pour révéler l’emplacement d’une fleur ou pelote cachée, que nous aurions pu manquer.
En revanche, un réel défaut du jeu, pourtant mineur serait probablement le bruitage des Yoshis. Ces bestioles à la voix légèrement miaularde et autres jérémiades deviennent malheureusement vite lassantes, ce qui est fort dommage quand les musiques du jeu sont tout à fait sympathiques au demeurant.
Les beaux amiibo
Comment parler d’un jeu Wii U de nos jours sans aborder la question des amiibo ? Yoshi’s Woolly World apporte 3 nouveaux amiibo à la gamme déjà existante – et bien fournie – de Nintendo. Il s’agit exactement de la même figurine déclinée en 3 coloris différents : vert, rose ou bleu. Les 3 peluches sont disponibles individuellement, mais le Yoshi vert existe également en bundle avec le jeu.
Cependant, les autres figurines amiibo sont également compatibles avec Yoshi’s Woolly World – dont nous attendons encore aujourd’hui la liste exhaustive – et confèrent un petit bonus esthétique fort sympathique. Elles permettent en effet de débloquer une apparence Yoshi sur le thème de l’amiibo utilisé, à l’instar des combinaisons pour Mii dans Mario Kart 8. Ces apparences Yoshi sont stockées dans le Pavillon amiibo de l’île de départ, et vous pourrez les sélectionner pour traverser l’aventure avec l’une de ces apparences. Sinon, vous aurez également les Yoshis débloqués à la fin de chaque niveau qui vous attendent dans le Pavillon des Yoshis sur l’île, dont vous pourrez choisir l’aspect si vous l’aimez.
Verdict
Digne successeur de Yoshi’s Island sorti sur Super Nintendo, Yoshi’s Woolly World est une belle réussite qui s’appuie notamment sur une direction artistique très poussée et vraiment impeccable, et un gameplay qui a fait ses preuves et qui a su être légèrement remanié pour s’adapter parfaitement à ce nouveau titre et son univers. La présence d’un mode coop fait de ce jeu un vrai bon « jeu de canapé » dans sa plus pure tradition et ajoute une dimension beaucoup plus amusante. Malgré le manque de challenge réel en dehors du 100% et des défauts mineurs tels que les temps de chargement ou des niveaux bonus répétitifs, Yoshi’s Woolly World rend un bel hommage à son prédécesseur et fait partie des jeux du catalogue Wii U qui valent franchement le détour.
Yoshi's Woolly World
49.99€
Points forts
- Univers graphique original et réussi
- Level design soigné
- Coopération
Points faibles
- Temps de chargement un peu long entre les niveaux
- Manque de challenge
Franchement si la direction artistique t’as plu, tu va adorer Kirby au fil de l’aventure. Bon OK c’est pas de la HacheDés mais c’est diablement bien pensé ! (d’ailleurs il a surement beaucoup inspiré ce jeu 😉 )
Sinon petite remarque, pour ma part Direction artistique et graphisme son deux choses sensiblement similaire, ou du moins, la direction artistique fait partie du graphisme général du jeu 😉
Et sinon la bande son tu l’inclue pas dans ton verdict ? (oui je sais je suis chiant 😀 )
Alors pour répondre à ta dernière question, OUI tu es chiant ! 😀 ahaha mais non je rigole
Oui c’est vrai, la direction artistique et les graphismes sont sensiblement la même chose, mais habituellement je me contente d’évaluer les graphismes dans un jeu car la direction artistique ne sort pas spécialement du lot, hors là c’était le cas, c’est pourquoi je souhaitais y faire une mention particulière.
Pour ce qui est de la bande son, c’est vrai qu’elle aurait mérité une évaluation aussi d’autant qu’elle est plutôt bonne !